erre...

lapszéli jegyzetek notes en marge

mercredi 10 décembre 2008


depuis otá quelques temps idő

la mesure mérték de la distance a changé

le temps idő passé ici itt me permet d’approcher közeledezni à peine l’immensité des plis de cet espace hely linguistique :
je commence à peine à la distinguer : à faire le point
à imaginer l’incroyable finesse de cette langue

faire le point est une idée fogalomak

je ne suis nem vagyok et ne pourrai jamais être nem soha fog vagyok ailleurs que dans cet état tremblant où la vision / où la caméra s’approche de l’objet à saisir

comme tout capte l’attention, le connu, l’émergent, l’inconnu
tout est mouvement mozgás

certes, quelques stabilisations se concrétisent en poèmes ou lettres vidéos, autant de manières d’aller vers, de poser des jalons du territoire terület parcouru il y a une stabilisation en cours sous forme de lettre vidéo

chaque jour est mouvement dans la langue

ici, ce qui a lieu là, dans le temps de cette expérience singulière d’immersion, se mesure à ce qui chaque jour advient :
traverser sans cesse les champs du code
dans un va-et-vient permanent d’approche de sensation d’émotion et de plaisir, et de rejet, d’incompréhension où je ne peux que me retrouver derrière les limites de mon être lét

j’oublie que je suis parlant quand je comprends et que je suis compris

quand la langue redevient frontière (ce qui continue à être malgré les balbutiements de la vie élet quotidienne), la rugosité est permanente, et belle szép

ce qui compte aujourd’hui est de ralentir la mise au point

c’est de retenir, d’étirer ce qui a lieu quand le contact se fait

au moment pillanat où…, retrouver la qualité de l’événement, sa qualité d’impensable qui, pourtant, donne existence à, d’où tout découle (et dont les suites, ce qui vient après le moment de la rencontre, ne sont qu’éclaircissements, commentaires, redites, tentatives de rejouer l’événement esemény, et le projettent alors inévitablement dans le récit)

une issue : rester dans le temps, non pas celui contracté du récit ou celui de l’acte, mais de l’expérience tapasztalt

ensemble, dans l’expérience : quelque chose, alors, doit se transmettre du propre de l’événement, de son sens
ce que permet, le poème költemény, par exemple

tout minden ce que j’entends, tout ce que je lis olvasok, l’ensemble de ces ensembles sont vannak encore des opacités
mais de
je commence à reconnaître, me souvenir emlékezni
à lire le texte szöveg de la ville város et à comprendre de quoi il est question
dans ce que j’entends
dans les conversations társalgásat des gens qui parlent comme si tous autour d’eux étaient dans le même état d’incompréhension que moi
à ces moments, ce que j’observe semble faire coller le monde à ce que j’y vis

alors que

les mots que je comprends, les mots d’ici, je ne les comprends qu’en surface, je veux dire je les relie à un sens, je sais qu’ils signifient quelque chose que je connais, je sais ce qu’ils sont (je peux aussi commencer à reconnaître les mots au-delà des prononciations intimes de chacun)

mais seule la surface des mots m’est accessible :
c’est-à-dire que je ne les ai entendu, reconnu que 10, 20 ou même 100 fois peut-être déjà, mais en aucune manière des milliers ou des millions de fois comme toute personne entend les mots courants de sa langue maternelle. à chaque, fois, plus ou moins dans des contextes différents
et chaque occurrence construit le sens que le mot prend pour chacun, et véhiculé avec lui quand le mot est dit (l’immensité alors de l’espace de chaque mot en chacun…)
immensité et, en même temps, le mot est réduction…

en somme toutes les échelles sont présentes au même moment en même temps dans le langage (ce qui résonne avec la physique quantique [1], au moment où on parle (une langue n’existe que quand elle est activée)

je reste pourtant en totalité en dehors du sens commun, partagé par tous :
c’est ce qui permet de travailler dolgozni

NB : en parallèle de ces débuts de familiarité, s’amorce un travail de transcription colorée
une réflexion sur un système de codage de la lettre betű, transformant le texte en vibration colorée, lui ôtant tout statut de texte szöveg pour du rythme

la langue comme fiction du monde világ, la langue est ce qui construit ce qui, tout autour
permet de saisir donc de nous isoler

la langue de la ville est multiple, de toutes sources forras, évidemment génériquement de l’ordre de l’information, de la communication, de l’appel, est une langue imposée
les vidéolettres détruisent l’imposition en fragmentant ce qui est donné à lire, et le recomposant, ouvrant à une grammaire possible de l’être là où tout n’est que communication et distorsion de l’être dans sa pulsion de désir

Notes

[1] L’état d’un système physique décrit tous les aspects de ce système, dans le but de prévoir les résultats des expériences que l’on peut réaliser. Le fait que la mécanique quantique soit non déterministe entraîne une différence fondamentale par rapport à la description faite en mécanique classique : alors qu’en physique classique, l’état du système détermine de manière absolue les résultats de mesure des grandeurs physiques, une telle chose est impossible en physique quantique et la connaissance de l’état permet seulement de prévoir, de façon toutefois parfaitement reproductible, les probabilités respectives des différents résultats qui peuvent être obtenus suite à la réduction du paquet d’onde lors de la mesure d’un système quantique. Pour cette raison, on a coutume de dire qu’un système quantique peut être dans plusieurs états à la fois. Il faut en réalité comprendre que le système est dans un état quantique unique, mais que les mesures peuvent donner plusieurs résultats différents, chaque résultat étant associé à sa probabilité d’apparaître lors de la mesure.

L’état doit donc être vu comme représentant toute l’information disponible sur le système : une description de l’histoire du système permettant de calculer les probabilités de mesure. Dans le débat philosophique concernant l’interprétation de la mécanique quantique, certaines approches telle que l’interprétation de Copenhague considèrent d’ailleurs que l’état quantique n’est pas un élément de réalité au sens qu’Einstein donnait à ce terme, mais simplement un intermédiaire de calcul utile pour prévoir les mesures ; d’autres approches font appel à la notion de décohérence quantique pour décrire le processus mis en œuvre lors d’une mesure quantique.

L’une des conséquences de la nature aléatoire des mesures quantiques est que l’état ne peut être assimilé à un ensemble de propriétés physiques qui évoluent au cours du temps. En mécanique quantique, l’état et les grandeurs physiques sont deux concepts séparés et sont représentés par deux objets mathématiques différents. Dirac a montré qu’il était équivalent de faire porter l’évolution temporelle sur l’état quantique ou sur les grandeurs physiques, appelées observables en mécanique quantique.

Formulation mathématique :
La formulation mathématique de la mécanique quantique, dans son usage général, fait largement appel à la notation bra-ket de Dirac, qui permet de représenter de façon concise les opérations sur les espaces de Hilbert utilisés en analyse fonctionnelle. Cette formulation est souvent attribuée à John von Neumann.

Soit un espace séparable \mathcalH de Hilbert. Les états sont les rayons projectifs de \mathcalH. Un opérateur est une transformation linéaire d’un sous-espace dense de \mathcalH vers \mathcalH. Si cet opérateur est continu, alors cette transformation peut être prolongée de façon unique à une transformation linéaire bornée de \mathcalH vers \mathcalH. Par tradition, les choses observables sont identifiées avec des opérateurs, bien que ce soit discutable, particulièrement en présence des symétries. C’est pourquoi certains préfèrent la formulation d’état de densité.

Dans ce cadre, le principe d’incertitude d’Heisenberg devient un théorème au sujet des opérateurs non-commutatifs. En outre, on peut traiter des observables continues et discrètes ; dans le premier cas, l’espace de Hilbert est un espace de fonctions d’onde de carré intégrables.in wikipédia


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